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Photo du rédacteurAnaïs-Monica McKay

La deuxième montagne


Cet été, dans le tourbillon de mon arrêt de travail (ou de vie…), j’ai lu le livre «The second mountain» de David Brooks et j’ai trouvé son propos invitant à la réflexion, pour une personne comme moi qui s’intéresse à l’innovation et l’intelligence collective.

Pour l’auteur, il y a deux montagnes que l'on peut escalader dans la vie. La première montagne est celle de la liberté individuelle : c'est la montagne de l'autonomie et de l'action, du bonheur personnel et de l'indépendance. Le problème, c’est que les gens, dans cette ascension, sont parfois incapables de trouver un sens à leur vie et, en l'absence de ce "pourquoi" (the big WHY!), choisissent sans cesse des plaisirs à court terme et éphémère. L'ascension de la première montagne se termine généralement par un plongeon dans la vallée de la souffrance …

La seconde montagne, en revanche, est la montagne de l'engagement : c'est la montagne du sens, de la réciprocité et de l'interdépendance. Choisir une vie d'engagements, d’interdépendance (et mettre son égo un peu de côté), c'est choisir un meilleur avenir pas seulement pour soi, mais pour tout le monde, pour la collectivité. Ça résonnait pour moi et pour l'intention que je porte à mon travail.

Cet été, pour embellir le bureau de McKay & Co., j’ai commandé le diptyque « Nadadora » de Blanca Gomez. J’adore ces deux illustrations, car contrairement à ce qu’écrit Brook, je suis persuadée que le lieu qui se trouve entre les deux montagnes, n’est pas nécessairement un lieu de souffrance, mais peut être un lieu de clarté et d’acceptation de ses besoins fondamentaux et légitimes. Comme sur l’illustration, la descente peut être certes vertigineuse, un plongeon dans le vide, mais la destination dans la vallée peut être calme et silencieuse. Un moment d’apesanteur, comme une nage paisible, dans un lac.

Je n’ai donc pas peur de franchir ces deux montagnes, et de reprendre mon élan dans la vallée. Et c'est ce que je veux transférer dans McKay & Co. L'idée que pour innover et se réinventer, individuellement et collectivement, le point de vue de la vallée est tout aussi important à contempler, que le panorama sur le haut de ces deux montagnes.

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